Qui a dit qu’il n’y avait que les vacances pour s’échapper du quotidien ? On vous emmène découvrir un Toulouse secret et insolite pour vous évader sans partir loin de la ville rose.
Les arcades du Capitole
Beaucoup de Toulousains la connaissent mais les visiteurs de la ville rose y passent souvent dessous sans lever les yeux.
La Galerie est située sous les arcades du Capitole et vous offre Toulouse en peinture. Créée en 1997 par Raymond Moretti, les 29 tableaux accrochés au plafond des arcades du Capitole retracent la ville de Toulouse, et des Toulousains, en vous emportant des Croisades jusqu’au célèbre Claude Nougaro.
La fresque a été imprimée et agrandie, 3 exemplaires de chaque tableaux sont conservés au Musée Paul Dupuy pour que les intempéries ne prennent pas le dessus sur l’art de Toulouse.
Les stations de métro
Empruntées tous les jours par nos Toulousains, les lignes A et B du métro n’ont pas échappé à l’art contemporain ! Engagé depuis 1993 dans la mise en place d’œuvre d’art, le service Tisséo Collectivité a fait appel à 38 artistes venus de tous les horizons pour décorer et donner vie à ces souterrains.
Pour exemple, la station Jean Jaures, intersection des lignes, compte une grande fresque composée de 11 panneaux mettant en avant des éléments blancs et noirs, selon un principe propre à l’artiste Julije Kniffer, qui se nomme "le méandre".
Vous retrouvez bien sûr d’autres créations à chaque station vous permettant de découvrir de nombreux artistes tous différents !
La vierge noire de la Daurade
Construite en 1773, la Basilique Notre-Dame de la Daurade a été vouée au culte de Marie mais l’origine de la vierge noire (selon des écrits, à la base blanche) laisse place à beaucoup de mythes. Est-ce dû au passage à l’art gothique ? Un peintre lui aurait donné cette couleur ? L’hypothèse la plus probable est que la fumée des cierges aurait noirci sa peau jusqu’à en devenir noir.
Aucune police scientifique n’a pu mener l’enquête car la véritable vierge noire fut brulée dans des circonstances peu connu lors de la Révolution.
La statue de la vierge noire présente aujourd’hui à La Daurade est une reconstruction sculptée et peinte en 1807.
Quant à ses vertus, elle aurait protégé le quartier de Saint-Michel lors d’un incendie, elle est également surnommée Notre-Dame des Bonnes Couches car elle serait la protectrice des femmes enceintes.
Des rubans à accrocher autour du ventre de celle-ci sont donnés par l’église pour apporter la bénédiction de la vierge.
Une légende raconte que le manteau de la vierge était posé sur le ventre de ces femmes.
Aujourd’hui le manteau est retiré pour être remplacé par une robe, ainsi à chaque événement, la vierge change de robe passant par le rose pour la Pentecôte, le violet pour l’Avent et le Carême, une bleue pour les fêtes mariales ect… .
Ses robes sont conçues par des Toulousains et des couturiers célèbres tels que Jean Charles de Castelbajac.
Le Télégramme
Vieux de 110 ans le Télégramme est une Institution à Toulouse immanquable, situé à l’angle de la rue Gabriel Péri et celle des sept-troubadours, ce bâtiment a accueilli plusieurs institutions différentes au cours de sa vie.
Il fut créé en 1912 par les frères Antoine et Raymond Isidore, tous les deux architectes et a abrité à ses débuts le fameux journal « Le Télégramme », d'où le lieu tient son nom, qui était un journal catholique du Midi de la France.
Suite à la faillite du journal 20ans après sa construction, La Croix du Midi reprend la bâtisse. Elle n’arrive pas à tenir la bâtisse financièrement et une grande partie du bâtiment est cédée et devient par la suite l’hôtel des impôts, l'autre partie reste la propriété de La Croix du Midi.
Malheureusement en 1983, la Croix du Midi subit un attentat qui ravagea l’imprimerie et les archives du journal.
Ce n’est qu’en 1992 que le Télégramme accueille le bar la Bodega puis 21ans après, il est remplacé par le fameux Télégramme qu’on connait aujourd’hui et qui trône dans son angle.
Le Cadran de la rue Alsace Lorraine
Depuis 1895 elle est originale et unique à Toulouse, pourtant bien des Toulousains ne connaissent pas son existence rare, l’Horloge de la rue Alsace Lorraine vous indique l’heure à sa façon avec un cadran de 24 chiffres et non de 12, chose exceptionnelle pour une horloge.
Accrochée à un magnifique dôme, cette horloge fût rénovée en 1983 à l’exacte réplique pourtant à la fin du XIXe siècle la montre n’avait pas encore fait son apparition, cette horloge 24h serait donc une référence temporelle à de nombreux toulousains !
On ne connaît pas vraiment l’origine de l’Horloge autre le nom de son rénovateur l’entreprise H.Laumaille qui existe toujours !
La rue Gramat
Peu connut des Toulousains et pourtant cette rue remplie de couleur vaut le coup d’œil ! Historiquement c’est LE lieu qui a vu naître le graffiti à Toulouse grâce à des artistes tels que Mosquito, Tilt et Tober, connus jusqu’aux Etats Unis.
Située dans un des tout premiers quartier de Toulouse et le moins fréquenté, ce n’est qu’en 1997, grâce à un projet collectif de l’association « Carrefour Culturel », que la rue Gramat prend de l’importance.
L’association décide alors de se lancer dans le projet d’une fresque géante réalisée avec les habitants. Après 3 ans, cette fresque voit le jour et de nombreux riverains participent à la visibilité de cette rue en l’a nettoyant et l’a rendant plus accessible au tourisme.
Parmi les artistes on retrouve un SDF connu du quartier, des peintres mais également des personnes venues spécialement d’Espagne pour apposer leurs touches.
Malgré ce beau projet, la fresque de la rue Gramat fût de nouveau recouverte de tags en tous genres et une seconde association en 2017 relance le projet en faisant appel cette fois-ci au festival "Latino Graff" qui fit venir des gens du monde entier pour re décorer le quartier et créer une toute nouvelle fresque colorée.
Aujourd’hui la rue Gramat fait partie de la visite « Street Art » de l’Office du Tourisme de Toulouse. Même si de nouveaux graffitis font leur apparition, la ville de Toulouse peut compter sur les habitants du quartier pour relancer le projet de fresque et re donner son éclat à certains graffitis.
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